Budget 2024 : entre l'inflation, le climat et la dette, le gouvernement sur une ligne de crête

Bruno Le Maire Thomas Cazenave

Le gouvernement veut redresser la trajectoire des finances publiques dans son budget 2024. Mais la poussée de fièvre des prix du pétrole et l'accélération du réchauffement climatique vont contraindre l'exécutif à financer des dépenses colossales. Balayée par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, la proposition d'un impôt sur la fortune (ISF) européen risque de revenir dans les débats budgétaires à l'Assemblée nationale.

Publié le 28-09-2023 par Grégoire Normand

Le gouvernement veut absolument tourner la page du « quoi qu'il en coûte ». Après la pandémie et la guerre en Ukraine, l'objectif est « de maîtriser la dépense pour investir dans l'avenir », ont martelé les ministres de l'Économie Bruno Le Maire et celui des Comptes publics, Thomas Cazenave lors de la présentation du projet de loi de finances 2024 (PLF 2024) ce mercredi 27 septembre. « Trois défis sont à relever : répondre à la crise de l'inflation la plus grave depuis les années 70,  désendetter le pays et réduire le déficit, dégager des marges de manoeuvre pour financer la transition écologique », a énuméré Bruno Le Maire devant un parterre de journalistes.

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Pour parvenir à relever tous ces objectifs, Bercy table sur une croissance économique de 1,4% pour 2024 alors que le consensus des économistes projette une hausse du PIB de 0,8%. Dans l'entourage du ministre on préfère rester « optimistes ». « Nous sommes confiants sur ce chiffre de 1,4%. Sur l'année 2024, nous comptons sur une hausse de la consommation grâce à la baisse de l'inflation ». S'agissant de l'inflation, le Trésor prévoit une hausse de l'indice des prix à la consommation de 2,5% en 2024 contre 4,8% en 2023.

Mais ces projections sont jugées « optimistes » par le haut conseil des finances publiques (HCFP). Dans un récent avis, l'institution rattachée à la Cour des comptes a taclé « les hypothèses favorables » de l'exécutif

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