Nouveau navire

L'armateur léonard Brittany Ferries a annoncé ce matin avoir passé commande d'un nouveau ferry de 185 mètres de long au chantier naval allemand Flensburger Schiffbau. Ce navire fonctionnera, comme ce devait être le cas pour le projet Pegasis, abandonné en 2014 faute de financements, au gaz naturel liquéfié, afin de réduire les émissions de soufre et de particules fines. Il pourra accueillir 1 680 passagers et 130 semi-remorques. Ce nouveau navire sera affecté sur la liaison transmanche qui relie Caen-Ouistreham à Portsmouth. Il prendra la place du Normandie, maintenant âgé de 27 ans et jugé par l'armateur finistérien trop vétuste et trop polluant.

Le choix contraint de l'Allemagne

Si le bateau est construit en Allemagne par les chantiers Flensburger Schiffbau, c'est avant tout pour une question de délais. En effet, le chantier nazairien STX est actuellement submergé par des commandes de très grands paquebots, qui ne lui permettraient pas de livrer à temps ce nouveau ferry à la compagnie maritime basée à Roscoff, le grand port du Léon, et dont l'actionnaire principal est la coopérative maraichère Sica Saint-Pol-de-Léon.

La construction sera financée en partie par la société d'économie mixte Somanor, dont la région Normandie est l'actionnaire majoritaire.

Confiance dans l'avenir

Avec une clientèle à 80 % britannique et une appétence de celle-ci toujours aussi soutenue, Brittany Ferries ne craint pas les conséquences du Brexit. Dans le communiqué de presse de l'armateur finistérien, son président Christophe Mathieu a en effet déclaré : « en dépit du Brexit, nous restons confiants en notre capacité à continuer de développer et de moderniser notre réseau ».

Ayant renoué avec les bénéfices récemment, elle va donc pouvoir sereinement entreprendre la modernisation de sa flotte et retrouver confiance en l'avenir.