Se recentrer sur les priorités

Hier soir, l'organe central commun à la Banque populaire et à la Caisse d'épargne française a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe marocain Banque centrale populaire (BCP) en vue de lui céder plusieurs participations bancaires. Le groupe français, qui a récemment fait l'acquisition des métiers de financement de Natixis dans le cadre d'une opération dont le montant est estimé à 2,7 milliards d'euros, prévoit de céder ses filiales en Tunisie, au Cameroun, en République du Congo ou encore à Madagascar? dans le cadre d'un « recentrage de ses activités », comme le révèle le communiqué diffusé.

la BPCE, issue de la fusion de la Caisse nationale des caisses d'épargne et de la Banque fédérale des banques populaires, entend désormais se concentrer uniquement sur les secteurs et zones prioritaires de développement des métiers du groupe.

Une présence seulement en France ?

Dans ce contexte, l'opération de cession, dont le montant n'a pas été dévoilé, sera prochainement présentée aux instances représentatives du personnel concernées afin d'être rapidement validée. La BPCE devra par ailleurs recevoir l'approbation des autorités réglementaires concernées avant de céder officiellement ses participations bancaires à la Banque centrale populaire.

Cette nouvelle annonce n'a rien de très surprenant pour le groupe actuellement dirigé par Laurent Mignon et Nicolas Plantrou, qui avait déjà fait savoir fin février dernier qu'il cédait la Banque des Mascareignes, un établissement bancaire situé sur l'île Maurice et à Madagascar, à la BCP. Aujourd'hui, la stratégie de sortir du continent africain ne fait que se confirmer pour la BPCE, qui ne sera désormais plus présente directement à l'international en dehors de l'outre-mer.