Bourbon accuse le coup

Bourbon accuse le coup

La crise pétrolière semble affecter durablement Bourbon, dont le chiffre daffaires recule encore de 6% au troisième trimestre.

Publié le 04-11-2015 par Guilhem Baier

Chiffre d'affaires en berne

 

La crise pétrolière continue d'affecter durablement le secteur de l'extraction, et touche aussi tous les acteurs parapétroliers qui en dépendent. C'est le cas de Bourbon, compagnie de services à la prospection pétrolière et à l'offshore, dont le chiffre d'affaires se contracte de 6% en ce troisième trimestre l'exercice 2015, après avoir déjà connu un repli durant les deux précédents. Le chiffre d'affaires ajusté connait ainsi une diminution de -4,9% et s'élève à 344,1 millions d'euros sur les neuf premiers mois, mais à taux de changes et périmètre constants, il enregistre en fait un très fort repli de 12,9%.

En données publiées, les revenus du Groupe Bourbon ont néanmoins progressé de 6,8% sur les trois premiers trimestres, atteignant 1,1 milliard d'euros. Mais à taux de change et périmètre constants, ils s'effondrent de -5,5%. Pour son Directeur général, Christian Lefèvre, « dans l'environnement de marché actuel, Bourbon reste déterminée à rechercher l'excellence opérationnelle et se concentre sur ce qu'elle est en mesure de contrôler : la sécurité, la réduction de coûts et l'efficience opérationnelle ».

 

 

Bourbon fait le dos rond

 

La baisse continue des prix du pétrole a en effet condamné les compagnies pétrolières à cesser d'investir dans des forages trop coûteux pour être rentables à un prix bas du baril, et ont aussi réduit leurs efforts de prospection. Ce repli des investissements s'illustre dans les comptes de la compagnie de services à la prospection et l'exploitation offshore par un taux d'utilisation des navires en baisse. Suite à cette forte baisse de la demande, il ne cesse de se détériorer depuis le début de l'exercice 2015, et enregistre un nouveau repli -5,7 points à 73,7%, alors même que le tarif journalier baisse lui aussi de -11,4%, s'évaluant en moyenne à 11167$ dollars.

Dans ce contexte délétère, Bourbon continue de faire le dos rond, et cherche à résister tant bien que mal, en se fixant de nouveaux objectifs qui visent à améliorer la rentabilité et surtout à optimiser l'utilisation de la flotte. « L'objectif au cours des prochains trimestres sera de maximiser l'utilisation de la flotte en étendant notre gamme de services sur l'ensemble des types de navires ainsi qu'en élargissant le portefeuille client grâce à notre réseau et à nos solides partenariats à l'international », précise Christian Lefèvre dans le communiqué du groupe Bourbon. Mais ce volontarisme ne peut cacher que cette optimisation passe aussi par la mise à l'arrêt de nombreux navires, ainsi que par un plan de réduction des investissements de 15%.

 

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