Boeing 737 MAX : la tension monte entre l'avionneur et plusieurs compagnies

Boeing 737 MAX : la tension monte entre l'avionneur et plusieurs compagnies

Depuis le crash de deux Boeing 737 MAX en octobre 2018 et mars 2019, l'avion du constructeur américain est cloué au sol. Du côté des compagnies aériennes, la colère s'intensifie et elles sont désormais plusieurs à réclamer une indemnisation. Une réunion devait statuer hier sur la remise en service de l'appareil mais aucune date n'a finalement été fixée.

Publié le 24-05-2019 par Esther Buitekant

Plusieurs millions de dollars de préjudice pour les compagnies


Deux réunions avaient lieu hier pour évoquer l'immobilisation du Boeing 737 MAX. La première réunissait à Dallas les représentants des avions civiles de tous les pays concernés par le maintien au sol de l'avion afin d'examiner les corrections exercées sur l'appareil. La seconde à Montréal, organisée par l'association du transport aérien international, rassemblait les opérateurs du 737 MAX. Deux réunions très attendues qui ont été l'occasion pour plusieurs compagnies, notamment Air China, China Southern Airlines et China Eastern Airlines, d'exprimer leur colère et de demander à Boeing de prendre des mesures d'indemnisation, le préjudice financier s'élevant à plusieurs millions de dollars. Mais d'autres compagnies sont également concernées, à l'image de Norwegian dont une trentaine d'avions sont cloués au sol, Turkish Airlines ou Ryanair qui attendait la livraison de plusieurs 737 MAX pour cet été.


Après huit heures de discussion, une décision qui déçoit


Aucune date de remise en service n'a finalement été décidée au terme de 8 heures de discussion qui ont vu l'avionneur américain exposer certaines corrections apportées à son appareil, sans toutefois convaincre. Dan Elwell, chef intérimaire de l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA) a précisé lors d'une conférence de presse que la sécurité demeurait la priorité : 'Le seul calendrier est de s'assurer que l'avion est sûr avant de voler.' Ce dernier avait toutefois semé le doute mercredi en révélant que Boeing n'avait pas fait évaluer la mise à jour de son système antidécrochage MCAS, celui mis en cause dans les deux accidents. Boeing, dirigé en France par Jean-Marc Fron, affirmait pourtant il y a une semaine que le correctif était prêt pour validation. L'avionneur américain va désormais devoir convaincre les autorités aéronautiques mais aussi reconquérir la confiance des pilotes et des passagers.

 

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