BNP Paribas veut relever la limite d'âge de ses dirigeants

BNP Paribas veut relever la limite d'âge de ses dirigeants

BNP Paribas proposera à l'assemblée générale des actionnaires de relever la limite d'âge des administrateurs et dirigeants du groupe.

Publié le 07-03-2018 par Emilie Huberth

Relever les limites

 

Dans un communiqué de presse publié ce matin, BNP Paribas a annoncé qu'une proposition concernant la limite d'âge des dirigeants du groupe serait soumise au vote des actionnaires, qui seront réunis en assemblée générale le 24 mai prochain. Cette proposition consistera à relever les limites d'âge qui sont actuellement fixées pour les administrateurs et les dirigeants du groupe bancaire français.

Il s'agit plus précisément de porter la limite d'âge du président du conseil d'administration à 72 ans, en cas de dissociation des fonctions. De la même façon, pour les fonctions de directeur général, la limite d'âge serait portée à 65 ans, et pourrait aussi être prolongée jusqu'à l'assemblée générale statuant sur les comptes de l'exercice au cours duquel il atteindrait 66 ans. La même règle s'appliquerait aux directeurs généraux délégués.

Enfin, pour le président, la possibilité serait offerte au conseil d'administration « de prolonger ses fonctions jusqu'à l'issue de l'assemblée générale statuant sur les comptes de l'exercice au cours duquel il a atteint l'âge de 73 ans ».


Stabiliser la gouvernance à plus long terme

 

Cette proposition a bien évidemment pour but de pouvoir prolonger certains mandats au-delà des limites actuelles. En effet, dans les statuts qui régissent actuellement les limites d'âge au sein du groupe BNP Paribas, le président « est réputé démissionnaire d'office à l'issue de l'assemblée générale statuant sur les comptes de l'exercice au cours duquel il a atteint l'âge de 68 ans ». Une prolongation exceptionnelle est possible jusqu'à 69 ans. En ce qui concerne le directeur général, les limites d'âge sont actuellement de 63 et 64 ans.

Selon BNP Paribas, un vote favorable des actionnaires sur cette proposition permettrait au groupe d'avoir plus de stabilité et une visibilité à plus long terme en ce qui concerne sa gouvernance.

En outre, même s'il n'est pas nommé, cette mesure vise aussi, bien évidemment, à sauver Jean Lemierre, dont le mandat court jusqu'en 2020, mais qui serait de plein fouet frappé par les limites actuellement en vigueur, dans la mesure où il est né le 6 juin 1950. Avec les nouvelles limites, son mandat pourrait donc être renouvelé.

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