Bientôt la fin du plafonnement des prix du carburant dans les stations TotalEnergies ?

Bientôt la fin du plafonnement des prix du carburant dans les stations TotalEnergies ?

TotalEnergies pourrait suspendre la mesure si les taxes sur les entreprises énergétiques étaient prolongées.

Publié le 09-10-2023 par Esther Buitekant

'Si l'Etat nous ajoute des taxes, on reconsidérera la mesure.'


Depuis le 1er mars 2023, 2500 stations du groupe TotalEnergies proposent le litre d'essence et de gazole à 1,99 euros. Un coup de pouce bienvenu, destiné à soutenir le pouvoir d'achat des Français. Mais le patron du groupe, Patrick Pouyanné, pourrait aujourd'hui mettre un terme à ce plafonnement si la taxe sur les 'superprofits' des raffineries est reconduite en 2024. 'Le gouvernement demande à prolonger. Mais s'il veut aussi mettre des taxes sur le raffinage, je ne sais pas si on le prolongera', a déclaré Patrick Pouyanné au média ActuLyon, lors de l'inauguration d'une station-service 100 % électrique vendredi. 'Je pense que c'est une mesure efficace et donc on va la maintenir le temps qu'on peut. Si l'Etat nous ajoute des taxes, on reconsidérera la mesure.', a-t-il ajouté. Le groupe Renaissance, majorité présidentielle, envisage en effet de déposer un amendement au projet de loi de finances 2024 afin de prolonger d'un an la taxe sur les 'superprofits' des producteurs d'électricité et des groupes pétroliers. Cette taxe doit normalement cesser d'être appliquée au 31 décembre 2023.


TotalEnergies dit vouloir 'protéger' les Français


Cette 'contribution temporaire de solidarité' vise les 'superprofits', c'est-à-dire les profits supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-2021. Elle devrait, selon les projections du ministère de l'Économie, rapporter 200 millions d'euros en 2023. 'Nous avons fait le choix de protéger les Français et ça marche puisque 2.500 stations sont concernées par le 1,99 euro. On le fait comment ? Pas parce que nous gagnions de l'argent sur le raffinage. On le fait parce que TotalEnergies a son siège en France et qu'on a décidé au niveau de la compagnie de protéger les Français, parce qu'on a un attachement au pays. On ne le fait pas dans tous les pays', a rappelé Patrick Pouyanné. Ce dernier s'inquiète de l'impact sur la compétitivité du groupe dans les pays européens où ces taxes ne seraient pas prolongées. 

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