Bientôt la fin d'Uber et Lyft en Californie ?

Bientôt la fin d'Uber et Lyft en Californie ?

Refusant de se mettre en conformité avec la lois californienne sur le statut des travailleurs indépendants, Uber et Lyft pourraient cesser leur activité à partir du 20 août.

Publié le 20-08-2020 par Esther Buitekant

Les plateformes s'opposent à la décision de justice


La situation se tend de plus en plus en Californie pour les deux géants du VTC. Le 10 août, la Cour supérieure de San Francisco avait sommé Uber et Lyft de requalifier sous 10 jours leurs chauffeurs indépendants en salariés à Los Angeles, San Diego et San Francisco, conformément à la loi. Les deux entreprises ayant refusé de se plier à cette obligation, estimant que le délai imposé était trop court. Selon Lyft et Uber, une telle contrainte les empêcherait purement et simplement de fonctionner sur le sol californien. Face à cette impasse, les conducteurs auront donc l'interdiction de prendre des clients à compter du 20 août. "Les chauffeurs ne veulent pas être des employés, point final", a commenté Lyft, qui promet de "continuer à se battre pour leur indépendance". Des propos qui contrastent avec ceux de nombreux chauffeurs mais aussi du procureur de Californie, Xavier Becerra : 'Quel travailleur ne veut pas d'assurance-chômage en pleine crise de la Covid-19 ? Quel travailleur ne veut pas être payé pour ses heures supplémentaires s'il travaille 60 heures par semaine ou 12 heures par jour ?', a-t-il déclaré.


Uber et Lyft attendent le référendum de novembre 


Uber et Lyft refusent de céder et attendent impatiemment le 3 novembre, date fixée pour un référendum qui pourrait exclure les chauffeurs de VTC de la loi sur les travailleurs indépendants. Les deux groupes réfléchissent également à la mise en place d'un nouveau statut pour leurs chauffeurs qui soit à la fois plus juste pour eux et moins contraignant pour les plateformes. Avec la pandémie de Covid-19, la Californie connaît une augmentation du chômage depuis quelques mois et la mise à l'arrêt des services d'Uber et Lyft pourraient précipiter encore un peu plus l'État dans la crise.

 

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