Pas de fusion à prévoir entre les grands groupes

Après avoir annoncé le rachat déterminant du groupe américain Airgas en 2016, Air Liquide ne ferme aujourd'hui pas la porte à de nouvelles acquisitions, bien au contraire. Ce matin, dans le cadre d'une interview accordée par le PDG d'Air Liquide au journal français Le Figaro, celui qui s'impose comme étant l'un des leaders mondiaux des gaz, technologies et services pour l'industrie et la santé a fait savoir que des « acquisitions locales dans son secteur » pourraient bien être bientôt d'actualité.

En tout cas, selon le groupe français, présent dans plus de 80 pays au travers de 65 000 collaborateurs environ, ce genre d'opération semble bien plus envisageable qu'une éventuelle fusion entre plusieurs acteurs mondiaux. Avec ce propos, Air Liquide fait directement référence à la fusion réalisée l'an passé par les deux géants Linde et Praxair, rivaux principaux du groupe français, qui a donné naissance à un nouveau leader mondial, précisément passé devant Air Liquide.

Un rachat début mai

Si la firme française entend bien, donc, rester intégralement indépendante en refusant de s'associer à un autre grand groupe du secteur, car toute tentative du genre se heurterait probablement à des difficultés du côté des autorités de la concurrence, elle n'en oublie pas pour autant de miser sur de plus petits rachats pour assurer son développement à l'international.

Ainsi, au début du mois de mai, Air Liquide, fondé en 1902 et actuellement dirigé par Benoît Potier, a annoncé via sa filiale Airgas avoir fait l'acquisition de la société américaine Weiler Welding Company, répartie sur 6 sites aux États-Unis et qui compte 70 collaborateurs. Il s'agissait du 500e rachat d'Airgas depuis sa création en 1982, ce qui prouve bien que les acquisitions restent quoi qu'il arrive dans la ligne de mire du groupe français.