Benjamin Smith officiellement nommé

Les rumeurs couraient depuis plusieurs semaines, et elles n'étaient pas inondées, loin s'en faut. En effet, hier, jeudi 16 août, le conseil d'administration du groupe franco-néerlandais de transport aérien Air France-KLM a procédé à la nomination de Benjamin Smith au poste de directeur général.

Cette nomination s'accompagne d'un changement de gouvernance, puisque les fonctions de président et celles de directeur général sont désormais dissociées, alors qu'elles étaient confondues sous l'ère Janaillac. Ce changement de gouvernance prolonge en fait la distinction opérée depuis le début de la période de transition ouverte à la suite de la démission de Jean-Marc Janaillac. Ainsi, Anne-Marie Couderc restera en poste, en tant que présidente non exécutive du conseil d'Air France-KLM et d'Air France.

Anne-Marie Couderc s'est d'ailleurs félicitée de cette nomination : « l'arrivée de Benjamin Smith est une excellente nouvelle pour le groupe. Benjamin est un leader mondialement reconnu du secteur aérien qui a réussi la transformation d'Air Canada », a souligné la présidente d'Air France-KLM. Selon elle, Benjamin Smith est à la fois un « homme de dialogue », et un « homme de terrain ». Une chose est sûre, c'est que, dans un contexte marqué par des grèves à répétition et des négociations dans une impasse, il faudra que Benjamin Smith fasse réellement preuve de toutes les qualités que lui prête Anne-Marie Couderc pour pouvoir réussir.

Des enjeux colossaux

Une autre chose est certaine, c'est que Benjamin Smith semble vouloir relever avec enthousiasme les défis qui s'annoncent, et qui sont nombreux et colossaux : « je suis conscient que le groupe fait face actuellement à des enjeux de compétitivité, mais je suis convaincu que les équipes de toutes les compagnies du groupe ont tous les atouts pour réussir dans le grand marché mondial du transport aérien. Je suis très confiant dans la capacité du groupe à devenir dans les prochaines années l'un des premiers acteurs mondiaux du secteur. Je souhaite gagner la confiance et le respect des équipes d'Air France-KLM pour que nous travaillions et réussissions ensemble dans cette industrie fortement compétitive et en évolution très rapide ».

Force est de reconnaitre, compte tenu de ces propos liminaires, que l'ancien patron d'Air Canada a une vision claire de la situation et des enjeux propres à Air France-KLM. Il va très vite se retrouver confronté à ces derniers, à commencer par l'impérieuse nécessité de résoudre la crise liée aux échecs répétés des négociations sur la politique salariale, qui avaient coûté son poste à son prédécesseur.