Belfort : les syndicats assignent General Electric en justice

Belfort : les syndicats assignent General Electric en justice

Alors que l'usine General Electric de Belfort est sous la menace d'une suppression massive de postes, l'intersyndicale CFE-CGC, Sud et CGT du site a décidé d'assigner l'entreprise américaine en justice et demande le blocage du plan social.

Publié le 24-06-2019 par Esther Buitekant

L'intersyndicale demande la suspension du plan social

 

Les syndicats de l'usine General Electric de Belfort ont décidé de passer à la vitesse supérieure et la tension est à son comble sur le site où plus de 1000 emplois sont menacés. 20 minutes rapporte la déclaration d'Evelyn Bledniak, l'avocate de l'intersyndicale : "Si le travail avait été fait de manière loyale et complète, on n'aurait peut-être pas autant de licenciements". Alors que le plan social a officiellement été lancé samedi 22 juin, des représentants de General Electric sont attendus le 27 juin prochain au tribunal administratif de Belfort. Dans le référé, Evelyn Bledniak demande "la suspension de la procédure d'information-consultation" dont la première réunion doit avoir lieu vendredi et demande également au juge de "faire adjonction à GE de se comporter de manière loyale". Les syndicats reprochent notamment au conglomérat américain, dirigé en France par Hugh Bailey, de n'avoir pas suffisamment cherché de pistes de diversification avant d'enclencher le plan social.


Une mobilisation sans précédent dans les rues de Belfort


Entre 5000 et 8000 personnes, salariés, responsables politiques de tous bords, gilets jaunes, simples citoyens, ont défilé samedi dans les rues de Belfort contre le plan social qui menace l'usine General Electric de la Cité du Lion. Dans le cortège, des manifestement affichaient leur colère avec de grandes pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Stop au massacre de notre industrie !" ou "On dira quoi à nos enfants demain ?" L'avocate de l'intersyndicale a rappelé que l'angoisse liée à ces licenciements dépassait de très loin les murs de l'usine : "C'est tout une population locale, inquiète, qui s'est déplacée. Car si rien n'est fait pour empêcher le plan social, le site sera mort dans deux ans. Tout le monde le sait ici."

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