Selon les informations du journal Le Monde, Monsanto a créé un fichier secret regroupant 200 noms de politiques, journalistes et autres dirigeants ainsi que leur position sur les pesticides. C'est une fuite du cabinet Fleishman-Hillard, « mandaté par Monsanto pour l'assister dans sa défense du glyphosate » qui a permis de découvrir ce fameux fichier.

Les excuses de Bayer

Bayer, présidé en France par Benoît Rabilloud et qui a racheté Monsanto en 2018, a réagi à ces accusations  qui font l'objet d'une enquête préliminaire ouverte à Paris et confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). « Après une première analyse, nous comprenons qu'un tel projet ait suscité des inquiétudes et des critiques. Ce n'est pas la manière avec laquelle Bayer chercherait à dialoguer avec les différents groupes d'intérêt et la société et nous présentons en conséquence nos excuses. [Nous ne tolérons] aucun agissement qui soit contraire à l'éthique » a ainsi déclaré Bayer. Le groupe a ajouté ne pas voir « pour le moment » d'éléments démontrant que ce fichier enfreint la loi mais souhaite collaborer avec les autorités françaises pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Il a aussi chargé un cabinet juridique extérieur d'enquêter. Quant aux personnalités fichées, elles sont plusieurs à souhaiter porter plainte.