Axa vend ses titres dans les industries du tabac

Axa vend ses titres dans les industries du tabac

Axa a annoncé qu'elle allait céder tous les actifs qu'elle détient dans l'industrie du tabac, soit environ 1,8 milliard d'euros de participation.

Publié le 24-05-2016 par Emilie Huberth

Arrêt du tabac

 

Quand on est assureur, que l'on se définit en plus comme un assureur qui a voulu redéfinir son métier autour d'une stratégie inspirée d'engagements forts en matière de responsabilité sociale, et quand on oeuvre en grande partie dans le domaine de la santé, il est des secteurs de l'industrie où l'on ne peut plus investir, sous peine d'être en pleine contradiction avec l'identité de marque que l'on souhaite se construire. C'est sans aucun doute ce type de raisonnement qui a conduit le leader de l'assurance à prendre la décision de se désengager totalement de l'industrie du tabac. À cette fin, le groupe Axa va donc céder tous ces actifs dans ce secteur, ce qui représente une somme totale de 1,8 milliard d'euros. Selon Axa, comme le tabac tue 6 millions de personnes chaque année, chiffre qui pourrait encore augmenter d'ici à 2030 pour dépasser les 8 millions, et que le coût de ses effets sur la santé avoisine 2 100 milliards d'euros, il était vraiment insoutenable de continuer à investir dans le secteur.

 

Investissements socialement responsables

 

Pour le futur Directeur général d'Axa, Thomas Buberl, « Cette décision a un coût, mais notre conviction est claire : le coût humain du tabac est dramatique, son coût économique est énorme. En tant qu'investisseur majeur et assureur santé de premier plan, le groupe Axa veut contribuer à réduire ce problème et nous espérons que d'autres acteurs du secteur de l'assurance nous suivront dans cette voie ». Cette décision fait suite à une autre, prise par l'assureur leader en début d'année, toujours dans le cadre de sa nouvelle stratégie d'investissements responsables, en accord avec ses engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale. En effet, Axa avait déjà choisi, en début d'année, de se désengager du secteur du charbon, cédant pour l'occasion environ 500 millions d'euros de titres.

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