Avis de tempête sur l'existence de MyFerryLink

MyFerryLink

L'Autorité britannique de la concurrence et des marchés vient de confirmer l'interdiction dopérer à Douvres pour les ferrys exploités par les anciens de SeaFrance.

Publié le 21-05-2014 par Guilhem Baier

Menaces sur MyFerryLink

 

Le 20 mai, l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) a confirmé l'interdiction d'accoster à Douvres pour les navires de l'entreprise française MyFerryLink. Un véritable coup dur pour la direction du groupe, né des ruines de la défunte compagnie de transports maritimes SeaFrance. Cette décision n'est cependant que provisoire, et l'avis définitif ne sera connu qu'au cours du mois de juin. Pour autant, un avis négatif signera l'arrêt de l'aventure MyFerryLink. Dans un communiqué publié hier, le secrétaire d'État aux transports Frédéric Cuvillier a dénoncé cette décision inique, en contradiction avec la position de l'Autorité de la concurrence française. A noter que MyFerryLink prend la forme d'une Société coopérative et participative (Scop), dont l'objectif reste de poursuivre l'exploitation de la liaison transmanche entre Douvres et Calais.

 


MyFerryLink : bras de fer avec la CMA

 

En juin 2012, peu après la liquidation judiciaire de SeaFrance, le Groupe Eurotunnel prend l'initiative de racheter 3 ferrys à la barre du tribunal de commerce, pour un montant de 65 millions d'euros. Ces ferrys sont ensuite loués à la Scop MyFerryLink, tandis que le Groupe Eurotunnel conserve la gestion de la commercialisation des traversées. Une position dominante inacceptable aux yeux des responsables britanniques de la concurrence, qui reprochent au Groupe Eurotunnel de s'être emparé de 50 % du trafic transmanche. Cette situation s'avère donc problématique pour les 600 salariés de MyFerryLink, qui se retrouvent pris entre deux feux.

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