Autoroutes: le bras de fer est engagé entre Vinci et l'État

Vinci Autoroutes

L'échéance approche et cela se ressent. A moins de dix ans de la fin des premières concessions autoroutières, le jeu d'échecs entre l'État, l'ART et les acteurs privés, Vinci en tête, gagne en intensité pour déterminer le futur des autoroutes françaises. Et tous les avantages sont bons à prendre. Primordiale dans l'ambition française bas-carbone, la transition environnementale et énergétique apparaît comme un levier puissant pour peser dans les décisions au vu des milliards d'euros nécessaire pour la mettre en oeuvre. Mais des terrains plus modestes, comme les tarifs aux péages, ne sont pas négligés pour autant avec un contentieux juridique engagé entre l'État et les sociétés d'autoroutes.

Publié le 10-02-2023 par César Armand et Léo Barnier

La pression monte autour de la fin des concessions autoroutières françaises. Et en la matière, Xavier Huillard sait y faire. A l'occasion de la présentation de ses résultats annuels, le PDG de Vinci a appuyé sur quelques points sensibles alors que la réflexion sur le futur des concessions historiques est désormais engagée. Financement de la transition environnementale, durée des contrats, contentieux sur les tarifs... le géant français de la concession a dégainé à plusieurs reprises.

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« La France ne respectera pas ses engagements de réduction de CO2 à l'horizon 2050 sans un énorme - et surtout, très urgent - effort de décarbonation de la route et en particulier de l'autoroute », a ainsi attaqué d'entrée de jeu Xavier Huillard.

L'occasion pour lui de dire que Vinci y travaille déjà, mais surtout que « l'essentiel reste à venir et qu'il faut en faire beaucoup plus si on veut une chance d'avoir un pays qui atteigne son objectif de neutralité carbone » avec une mobilité qui pèse aujourd'hui pour 30% des émissions de CO2 en France.

Nécessité d'investissements « absolument colossaux »

Le patron de Vinci a ainsi annoncé la nécessité d'investissements « absolument colossaux » à mettre en place dès maintenant :

« Pour l'ensemble du secteur autoroutier français, il faut être prêt à trouver des formules permettant d'investir entre 50, 60 et 70 milliards et le plus rapidem

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