Automobile : ce scénario catastrophe qui menace malgré la fin de la crise des semi-conducteurs

Industrie automobile

Avec la dégradation de l'environnement macro-économique, la hausse des prix et des taux d'intérêt qui vont peser sur la consommation, les constructeurs sont obligés de revoir leurs hypothèses de marché pour la fin de l'année, voire l'année suivante. Les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient abattre toutes les prévisions sur la demande de véhicules neufs. Pis, la guerre du gaz pourrait suspendre la production de voitures en Allemagne. ANALYSE.

Publié le 29-08-2022 par Nabil Bourassi

La fin de l'abondance... La déclaration d'Emmanuel Macron à l'adresse des Français pourrait également sonner très fort à l'oreille des industriels automobiles. Alors que ces derniers ont publié des résultats financiers insolents au premier semestre, l'atterrissage pourrait être plus brutal qu'attendu. La crise du Covid a, certes, secoué l'industrie automobile, avant que celle-ci ne soit perturbée par la pénurie de semi-conducteurs. Mais, les constructeurs ont réussi à passer ces années difficiles avec un aplomb considérable jouant tantôt sur le chômage partiel, tantôt sur un appareil productif ultra souple, ou en profitant d'un déséquilibre favorable entre offre et demande pour imposer leurs prix. Jusqu'ici tout roulait, jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en janvier dernier. Cette fois, l'emballement des prix des matières premières, et notamment ceux de l'énergie, ont changé la donne avec un inquiétant effet papillon.

Un tableau macroéconomique chamboulé

Car cet été, le tableau macroéconomique a totalement et brutalement changé de nature par rapport à celui qui était attendu en début d'année : inflation à 9% (record depuis la création de l'euro), première hausse des taux d'intérêt depuis une décennie qui sera suivie de trois autres avant la fin de l'année, détérioration de tous les indicateurs avancés de confiance des consommateurs et des industriels. La prévision d'un marché automobile en hausse de 8% (source ACEA) sur l'année ne tient plus.

« La crise des semi-c

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités