Automobile, aéro, spatial... EDF s'inspire d'autres industries pour redresser la filière nucléaire

Alain Tranzer

En intégrant des bonnes pratiques venant de chez PSA, Airbus ou encore Naval Group, l'énergéticien veut démontrer sa capacité à allier qualité industrielle et efficacité du premier coup. EDF vise ainsi une baisse de coût de l'ordre de 30% pour la construction d'un EPR nouvelle génération.

Publié le 16-10-2020 par Juliette Raynal

Alors que le plan de réorganisation Hercule, qui fait l'objet d'intenses tractations entre l'Etat et les autorités européennes, pourrait menacer le groupe EDF d'un démantèlement, l'énergéticien français planche en parallèle sur un tout autre plan. Le plan Excell. Dévoilé il y a presqu'un an en réponse au sévère rapport de Jean-Martin Folz sur les dérives de la filière nucléaire française, Excell vise à améliorer la fabrication des équipements et l'exécution des chantiers. Il est doté d'un budget de 100 millions d'euros.

Lire aussi : EDF présente son plan pour sortir la filière du nucléaire de l'impasse

Ce jeudi 15 septembre, EDF a fait un premier point d'étape devant la presse pour partager ses avancées, ses engagements et ses nouvelles méthodes de travail. L'échéance est proche : mi-2021, le groupe entend convaincre les autorités publiques de la construction de nouveaux modèles d'EPR (des EPR deuxième génération), plus simples, moins coûteux et surtout tirant les leçons du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), dont le coût et les délais de construction ont explosé.

Estimé à trois milliards d'euros lors de sa présentation il y a 16 ans, l'EPR de Flamanville devait initialement entrer en service en 2012. Selon les dernières estimations, le coût pourrait s'élever à 12,4 milliards d'euros tandis que le chargement du combustible est désormais prévu pour la fin 2022. La crise sanitaire, elle, n'aurait eu qu'un impact modéré sur les avancées du chantier.

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