Au gouvernement, Anne Hidalgo a ses têtes

Le ministre de l’Intérieur et la maire de Paris partagent un même objectif: faire des JO une réussite sur le plan sécuritaire.

Elle a fait de Gérald Darmanin, qu’elle apprécie, son principal interlocuteur pour les JO. Parce que ses relations avec les autres ministres sont tout simplement exécrables.

Publié le 31-12-2023 par Caroline Vigoureux

Le 16 janvier 2023, Gérald Darmanin est venu s'asseoir à la table d'Anne Hidalgo pour un déjeuner en tête à tête dans la salle à manger de la maire. Leurs collaborateurs, eux, se sont attablés dans un salon attenant. Le ministre de l'Intérieur fait figure d'exception pour la maire de Paris. Dans cette Macronie qu'elle exècre en grande partie, il est le seul qu'elle apprécie. Comme elle, Gérald Darmanin a été maire de sa ville (Tourcoing). Comme elle, il est une bête politique. Il est à ses yeux tout ce que la Macronie n'est pas, un élu au contact des gens, qui existait avant Emmanuel Macron.

Anne Hidalgo aime sa courtoisie républicaine. À chacun des déplacements du ministre de l'Intérieur dans Paris, son chef de cabinet prévient celui de la maire ainsi que son conseiller chargé des relations avec les élus. Et quand le ministre souhaite qu'Anne Hidalgo soit présente, il prend directement son téléphone.

Il existe entre eux une forme de pacte de non-agression. Quand tout le monde tombe sur la maire de Paris pour ce qu'on appelle désormais le Tahitigate, Gérald Darmanin ne dit rien. Quand lui est empêtré dans la crise politique ouverte par sa loi immigration, Anne Hidalgo se fait discrète. « C'est une vraie belle relation politique », dit un proche de la maire de Paris. « Ils parlent le même langage », résumet-on Place Beauvau.

L'homme clé de cette relation, c'est Laurent Nuñez, préfet de police de Paris. Il joue les intermédiaires entre eux, qui visent un même objectif : faire d

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