Plan de scission et nouvelle gouvernance

Atos était devenu le géant français de l'informatique sous la houlette de Thierry Breton qui, après avoir occupé un poste de ministre, avait rejoint la Commission Européenne en 2019. Le chiffre d'affaires du groupe a commencé à reculer en 2021, l'année ayant été marquée par une diminution de 2,4%. Rodolphe Belmer avait pris ses fonctions en janvier de cette année pour redresser l'entreprise dont les difficultés s'accentuaient. A la mi-juin, il avait indiqué - sur fond de rumeurs de désaccord avec le président du conseil d'administration Bertrand Meunier - la décision de scinder le groupe en deux entités distinctes. Le projet prévoit de séparer d'une part ses activités historiques d'info-gérance, et, d'autre part, ses activités en pleine croissance comme la cyber-sécurité, les serveurs de haute performance et super-calculateurs, et le conseil en numérisation des entreprises. Cette scission sera orchestrée, après le départ de Rodolphe Belmer, par le nouveau directeur général, Nourdine Bihmane. Il sera assisté de Diane Galbe, directrice générale adjointe, et Philippe Oliva, directeur général délégué.

Un titre qui poursuit sa chute

En 2021, l'action d'Atos valait 75 euros. Elle a alors entamé une lente glissade qui l'a conduite, ce mercredi - le jour de l'annonce du départ de Rodolphe Belmer - à une valorisation historiquement basse... A la clôture de la Bourse de Paris, l'action était en effet valorisée 11,06 euros !