Arkema renforce ses capacités aux États-Unis

Arkema renforce ses capacités aux États-Unis

En ce mois de septembre 2017, le groupe spécialisé dans la chimie Arkema affiche son ambition de consolider sa position de leader mondial du polymère fluoré en augmentant ses capacités de production sur le continent américain.

Publié le 19-09-2017 par Bertrand Dampierre

Démarrage prévu pour mi-2018

 

Le groupe chimique français Arkema, qui se concentre principalement sur la chimie de spécialité et sur les matériaux de performance, a fait savoir ce matin via un communiqué qu'il va prochainement augmenter d'environ 20 % ses capacités de production de polymères fluorés (PVDF Kynar) sur le site de Calvert City, aux États-Unis.

Comme l'explique le groupe basé à Colombes et dirigé par Thierry Le Hénaff, « cette augmentation va permettre d'accompagner la forte demande sur les marchés des nouvelles énergies, de la gestion de l'eau, mais aussi sur les applications plus traditionnelles (génie chimique et câbles de haute performance) ». Le démarrage de cet investissement, dont la firme n'a pas indiqué le coût, est prévu pour mi-2018. Début 2017, déjà, Arkema, né de la réorganisation d'Atofina, la branche Chimie du groupe pétrolier Total, avait mené un projet similaire en augmentant les capacités du site chinois de Changshu.

 

Consolider sa position de leader mondial

 

Au travers de ces opérations, celui qui est régulièrement classé par Thomson Reuters au sein du top 100 des organismes les plus innovants entend « consolider sa position de leader mondial du polymère fluoré sous la marque Kynar », précise le communiqué diffusé ce jour.

En parallèle de cette annonce, le PDG du groupe chimiste, Thierry Le Hénaff, a pris la parole hier pour évoquer l'incendie de l'usine de Crosby, près de Houston, victime du passage de l'ouragan Harvey. Alors que l'usine en question s'est retrouvée sous près de deux mètres d'eau avec des conteneurs d'un produit hautement inflammable qui ont pris feu, il a estimé que ses équipes avaient pris les mesures qui s'imposaient. « En accord avec les autorités américaines, nous avons évacué le site et un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l'usine. Et on a déplacé le peroxyde organique [un produit hautement inflammable qui doit être conservé à - 15 degrés, NDLR] dans des remorques frigorifiques. C'était la bonne décision. Le problème, c'est que lorsque les remorques, faute de fioul, n'ont plus été réfrigérées, les produits se sont enflammés, comme anticipé », a-t-il ainsi expliqué à Challenges.

À ce jour, le groupe français, qui est présent avec des sites de production sur les trois principaux continents (Europe, Amérique du Nord et Asie), emploie un peu moins de 20 000 collaborateurs répartis dans 50 pays et a affiché un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros pour l'année 2016.

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