Arkéa : pourquoi les Bretons sont vent debout

Manifestation Arkéa

Le groupe Crédit Mutuel Arkéa sait qu'il peut compter sur la forte mobilisation du tissu économique et politique, finistérien et breton, très attaché à la décentralisation. Des voix dissonantes, y compris politiques, s'élèvent cependant.

Publié le 30-05-2018 par Pascale Paoli-Lebailly, à Rennes

Menée contre vents et marées, la stratégie d'indépendance de Jean-Pierre Denis, le président du groupe brestois, qui regroupe le Crédit Mutuel de Bretagne et ceux du Sud-Ouest et du Massif central, est largement devenue celle d'un écosystème, Finistère en tête, et de ses réseaux au service de la cohésion du territoire.

Patrons de grands groupes, CCI régionale, entreprises et dirigeants du numérique ainsi qu'une bonne partie des représentants et des instances politiques de la région, LR, LRM, MoDem et PS, soutiennent le processus de scission de la filiale bretonne du Crédit Mutuel. Arkéa a su rallier des voix en dénonçant une politique de centralisation de l'organe central qui pourrait menacer des emplois (le chiffre de 4.500 suppressions de postes est évoqué, dont un millier à Brest) et pénaliser ses investissements dans les entreprises régionales. En Bretagne, la décentralisation n'est pas un vague concept.

Une mobilisation de salariés, d'élus et d'entrepreneurs

Des élus et des entrepreneurs de la région se sont joints le 17 mai aux salariés lors d'un grand rassemblement organisé à Paris : plusieurs milliers de personnes (4.000 selon la police, 6.000 selon les organisateurs, dont 5.500 salariés) ont ainsi défilé entre la place de la Bastille et Bercy, à l'appel du collectif de salariés Indépendance pour Arkéa. Ils voulaient se faire entendre par Bruno Le Maire en marchant jusqu'au ministère de l'Économie et des Finances.

À Brest, une première mobilisation, en janvier 2016, a

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