Arkéa : le coup du menhir dans la banque !

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Il n'y a pas d'un côté le "gentil petit" Arkéa face au "méchant grand" Crédit Mutuel. Mais le divorce entre la banque bretonne et la Confédération va au-delà d'une simple querelle de famille. C'est aussi le reflet d'une transformation du monde bancaire à l'heure du numérique. Où l'innovation prend le dessus sur la concentration.

Publié le 29-05-2018 par Philippe Mabille

C'est un petit sujet à l'échelle du monde de la finance, si on ne le regarde que comme une réédition du combat entre David et Goliath dans l'univers de la banque. Mais c'est un grand sujet si on l'analyse à l'aulne des transformations que connaît le secteur avec la révolution numérique.

Entre la Confédération nationale du Crédit Mutuel, présidée par Nicolas Théry, un inspecteur des finances, ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn à Bercy, et Crédit Mutuel Arkéa, présidé par Jean-Pierre Denis, autre inspecteur des finances, qui a travaillé aux côtés de Jacques Chirac à l'Élysée, le divorce est plus que consommé. L'acte n'est pas encore signé devant le juge, mais la séparation de corps est plus que probable, tant il apparaît, y compris aux pouvoirs publics, qui tentent la conciliation, que le point de non-retour est dépassé. Juridiquement et techniquement, l'opération est complexe, mais pas impossible. Même si Bercy refuse la voie législative, il y a d'autres moyens, inspirés du droit européen, pour donner à Arkéa, qui perdrait la marque Crédit Mutuel, un statut équivalent au mutualiste.

L'affaire a pris une dimension publique lorsque, le 17 mai, près de 6.000 manifestants sont venus à Paris clamer devant Bercy le désir d'indépendance du groupe brestois, l'un des premiers employeurs privés de la région Bretagne, financeur des deux tiers de ses entreprises. Depuis 2014, tel Astérix, le groupe breton résiste aux velléités de centralisation de la Confédération, prenant à t

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