Areva reste ouverte aux investissements chinois

Areva reste ouverte aux investissements chinois

En pleine restructuration, Areva reste prête à accueillir dans sa nouvelle structure des actionnaires chinois et continue à dialoguer avec CNNC.

Publié le 21-02-2017 par Guilhem Baier

Un contexte incertain

 

La restructuration d'Areva est un chantier immense et compliqué. Si la cession à EDF des activités de production de réacteurs et d'éléments entrant dans le fonctionnement des centrales avance à grand pas, la structuration du capital de la nouvelle entité recentrée sur le cycle du combustible nucléaire, de l'amont à l'aval, tarde à prendre forme.

Dans ce contexte incertain, Areva vient de rappeler que le groupe « reste ouvert à un investissement de CNNC dans le même cadre que les accords en cours de finalisation avec deux investisseurs ». Pour l'instant, seuls deux investisseurs japonais, Mitsubishi Heavy Industries et JNFL, ont signé un accord, qui va leur permettre d'entrer au capital de la nouvelle entreprise, Areva NewCo, à hauteur de 5 % chacun, ce qui représente une somme de 500 millions d'euros.

 

Un point d'achoppement majeur

 

L'autre élément sûr et tangible est l'engagement de l'État français à participer à l'augmentation de capital prévue, avec l'accord de Bruxelles. Via l'Agence des participations de l'État, le gouvernement a pris l'engagement de participer à cette opération de sauvetage à hauteur de 4,5 milliards d'euros.

Areva cherche depuis des mois à enrôler dans cette nouvelle aventure le groupe chinois CNNC, mais ce dernier souhaite disposer d'un représentant au conseil d'administration de NewCo, en contrepartie de son investissement. Or l'État français y est absolument hostile. Fin janvier, le secrétariat d'État à l'Industrie rappelait ainsi que « les conditions d'entrée au capital de NewCo seront les mêmes pour tous les investisseurs et l'État ne souhaite pas de représentation directe des investisseurs tiers au conseil d'administration de NewCo ».

L'ancien géant du nucléaire espère toutefois que CNNC va rejoindre le cartel d'investisseurs, en tant que partenaire industriel de longue date, notamment sur les seuls chantiers d'EPR qui n'ont pour l'instant connu ni déboires ni retards, des chantiers chinois. Mais le groupe spécialisé dans le nucléaire a également précisé rester « ouvert à d'autres investisseurs stratégiques ».

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