Des pertes plus légères

Le groupe spécialisé dans le nucléaire, ex-fleuron de la filière française, a publié ce matin ses résultats économiques et financiers pour l'exercice 2016. Sans surprise, Areva a encore une fois, pour la sixième année consécutive, perdu de l'argent durant cet exercice, mais les pertes se limitent, cette fois-ci, à 665 millions d'euros. L'an dernier, le bilan du groupe nucléaire français accusait 2 milliards d'euros de pertes. L'année précédente, celle où l'entreprise est passée tout près de la faillite, les pertes atteignaient près de 5 milliards d'euros.

Cette perte est d'autant plus réduite qu'elle a été gonflée par l'imputation sur ce bilan 2016 de provisions et de dépréciations d'actifs, qui atteignent un montant de 932 millions d'euros. Sans ces jeux d'écritures, le bilan d'Areva aurait donc été positif.

Ainsi, malgré un bilan toujours dans le rouge, on ne peut que saluer le redressement effectué par Areva cette année.

La restructuration bientôt achevée

Le groupe n'est pas pour autant encore sorti de la crise qu'il traverse, et cette réduction des pertes n'est pas due à un accroissement de l'activité. En effet, le chiffre d'affaires d'Areva atteint 4,912 milliards d'euros sur l'exercice 2016, en recul de 3,7 %. Toutefois, sur le seul périmètre, restreint, qui constituera les contours du nouvel Areva, NewCo, le résultat opérationnel est de 440 millions d'euros, soit une progression de 540 millions par rapport à l'année précédente.

À propos de sa future restructuration, le groupe français spécialisé désormais dans le cycle du combustible nucléaire a indiqué que son projet d'augmentation de capital de 5 milliards d'euros, dont 4,5 milliards seront souscrits par l'État français et le solde par Mitsubishi Heavy Industries, sera concrétisé au mois de juin 2017.