Près de 200 postes concernés

En ce début de mois d'octobre, les suppressions d'emplois s'enchaînent et ne se ressemblent pas, semble-t-il. Alors que, il y a quelques heures à peine, Bouygues Energies & Services annonçait la fermeture d'un site au Gabon, entraînant la suppression de plus de 200 emplois, c'est aujourd'hui au tour de la multinationale française Areva de faire une annonce similaire. Ainsi, hier soir, la firme a fait savoir que des licenciements étaient prévus courant 2018 au sein de Somaïr, l'une de ses deux filiales situées dans le nord désertique du Niger.

Si Areva n'a pas précisé le nombre de postes qui seront affectés, ce sont « plusieurs centaines de salariés » qui seraient concernés par cette mesure, selon une source syndicale. Plus précisément, l'entreprise présente au niveau industriel dans 43 pays aurait annoncé sa décision de licencier « près de 200 agents sur les 916 de la Somaïr, en raison d'un problème de trésorerie ». Toujours selon cette source, la mesure pourrait également concerner « plus de 500 postes de sous-traitants ».

Une question de survie

De son côté, le groupe français, spécialisé dans le secteur de l'énergie, a expliqué à l'AFP que cette décision se justifiait par le fait que « les conditions du marché sont très difficiles et les prix de l'uranium très bas, à 1 dollar la livre », forçant dès lors Somaïr à « adapter son organisation industrielle et ajuster ses effectifs ». Pour la firme dirigée par Philippe Soulié et qui oeuvre principalement dans les métiers du nucléaire, la survie de sa filiale dépend ni plus ni moins de cette réorganisation.

Dans le même temps, Areva, qui rencontre par ailleurs des difficultés en Finlande sur le chantier de son réacteur nucléaire, dont la mise en service est désormais prévue pour mai 2019 et non plus à la fin de 2018, a aussi indiqué que d'autres mesures d'économies allaient être prises. Tous les agents habitant dans des logements appartenant aux sociétés seront ainsi désormais amenés à « payer leurs factures d'eau et d'électricité », jusque-là prises en charge par le groupe. À ce jour, le Niger constitue le quatrième producteur d'uranium au monde et représente près de 35 % de la production totale d'Areva, présent dans le pays depuis près de 50 ans.