ArcelorMittal : bras de fer juridique avec les fonds minoritaires

arcelor mittal

L'Association des actionnaires d'Arcelor (AAA) poursuit sa lutte juridique contre le groupe sidérurgique. Dernier coup d'éclat en date : l'AAA vient de demander la suspension du titre ArcelorMittal en Bourse.

Publié le 04-03-2014 par Emilie Huberth

ArcelorMittal : litige sur la communication

 

Les fonds minoritaires d'Arcelor sont toujours en conflit ouvert avec le géant sidérurgique, 7 ans après la fusion avec Mittal. Dans cette guerre d'usure, l'Association des actionnaires d'Arcelor (AAA) vient d'employer un nouveau moyen de pression. Cette association de minoritaires rebelles a en effet adressé un courrier au gendarme français de la Bourse, l'Autorité des marchés financiers (AMF) ainsi qu'à son équivalent luxembourgeois, la CSSF, afin de dénoncer la communication du groupe. Selon l'AAA, le géant de la sidérurgie ne respecterait pas ses obligations de communiquer sur les litiges en cours, et minimiserait ainsi le risque encouru concernant sa santé financière. Dans son rapport annuel 2013 publié la semaine dernière, ArcelorMittal a chiffré le montant du préjudice estimé à 246,5 millions d'euros, alors que les fonds minoritaires réclament un total de 351 millions. Par conséquent, l'AAA réclame la suspension pure et simple du titre ArcelorMittal en Bourse.

 

 

ArcelorMittal : aux sources du contentieux

 

Le contentieux entre ArcelorMittal et l'AAA remonte à 2007, lors de la fusion entre Arcelor et Mittal Steel. Les actionnaires ayant conservé leurs titres Arcelor à l'issue de l'offre publique se sont estimés lésés par le prix proposé, largement en faveur de Mittal. L'AAA, qui impute ce changement de ratio à l'expertise faussée de la Société Générale et de Mazars, a alors lancé plusieurs procédures judiciaires en Europe, comme aux Pays-Bas ou encore au Luxembourg. En France, la procédure a débuté en juillet 2008 avec le dépôt d'une plainte au pénal devant le tribunal de grande instance de Paris, doublée d'une procédure au civil en 2012.

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