Après WeWork, la fin des valorisations excessives ?

Masayoshi Son, Softbank

La chute de WeWork reste exceptionnelle, estiment les professionnels. Mais la patience des investisseurs envers les pépites qui tardent à remplir leurs promesses est mise à rude épreuve.

Publié le 27-12-2019 par Sylvain Rolland

De 47 milliards de dollars de valorisation début septembre à 8 milliards fin octobre. En deux petits mois, la licorne WeWork, champion mondial du coworking, a vécu une descente aux enfers spectaculaire. La pépite californienne allait s'introduire en Bourse, mais sa valorisation a fondu comme neige au soleil face à l'oeil avisé des investisseurs. Après plusieurs réductions substantielles de son prix d'introduction, la bulle s'est dégonflée. Les failles d'un modèle économique bancal ont été exposées au grand jour, l'IPO est tombée aux oubliettes et l'entreprise s'est retrouvée tout d'un coup sans cash et dans le rouge : - 1,25 milliard de dollars de pertes au seul troisième trimestre. Sauvé in extremis par son principal investisseur, le japonais SoftBank (qui a doublé sa mise avec 8 milliards de dollars réinvestis fin octobre pour éviter le crash), WeWork restera comme un cas d'école de la survalorisation de certaines pépites de la tech.

Un symbole des limites du modèle startup, caractérisé par une course folle à la croissance au mépris de la rentabilité. N'est pas Google, Facebook ou Amazon qui veut ! Mais le brutal retour sur terre de WeWork signifie-t-il pour autant que 2020 va voir exploser la fameuse « bulle de la tech » dont on parle depuis des années ? Rien n'est moins sûr. « Le cas WeWork n'est pas systémique. Toutes les licornes ne sont pas survalorisées et il ne faut pas oublier que l'ampleur de la bulle WeWork reste exceptionnelle », nuance Nicolas Celier, investisseu

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