Après le rachat du Chain Accelerator, retour sur les forces et faiblesses de l'écosystème blockchain français

La Grande Serre Station F

OPINION. Le Chain Accelerator, l'accélérateur de startups Blockchains situé à Station F, a annoncé mardi son rachat par ON-X, un cabinet de conseil francilien. Tandis que l'objectif commun affiché est de créer "un leader du conseil dans la Blockchain", l'opération est aussi l'occasion de questionner les ambitions réelles de l'écosystème français de la blockchain à date. Celui-ci a-t-il des arguments suffisants pour peser sur la scène internationale ? (*) Nicolas Cantu, le co-fondateur de Chain Accelerator revient sur ses atouts, les freins persistants en France et ses ambitions possibles.

Publié le 27-05-2020 par Nicolas Cantu (*)

Les talents en France dans la cryptographie, les mathématiques, la programmation, l'informatique embarqué, les infrastructures télécom... sont un atout certain. On trouve en France des contributeurs techniques aux principaux projets mondiaux, ainsi que des pionniers : Woleet, Ownest... ou qui se sont placés parmis les plus innovantes au niveau mondial comme Acinq, ou instrumentales pour l'écosystème comme Woorton. Il s'agit en général "d'électrons libres" d'origines diverses ce qui permet d'avoir en France un accès direct au meilleures ressources.

Le CAC40 est impliqué sur le sujet et peut influer sur une diffusion dans leurs industries respectives. Il faut noter les modules sur les blockchains ou crypto-monnaies désormais présents dans la plupart des universités et des grandes écoles avec parfois des masters spécialisés; préparant une meilleure appropriation du sujet dans tous les domaines. A l'image de la GDPR, pour l'état français comme pour l'Europe la protection des données fait profondément parti des objectifs important.

Autrement dit, il y a en France un excellent terrain à la fois de bonnes bases techniques et des leviers solides pour un déploiement dans la durée des technologies blockchain.

Pourtant, force est de constater des faiblesses. D'abord, il y a un manque certain d'entreprises - notamment françaises - de poids dans l'écosystème mondial. Autant Ledger est une figure remarquée, leader mondial et dont la majorité de ses revenus se fait hors de France, autant le

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités