Le projet de budget 2024 prévoit une taxe sur les autoroutes et les grands aéroports, autrement dit les « infrastructures de transport polluantes ». Elle permettra de rapporter annuellement environ 600 millions d'euros. L'objectif ? Financer la transition écologique. Sans surprise, la nouvelle de la mise en place de cette taxe ne fait pas que des heureux.

Trois milliards d'euros de taxes et autres par an

Invitée de RTL, Anne Rigail, directrice générale d'Air France, a estimé que la mise en place de cette nouvelle taxe va faire du mal aux compagnies aériennes car les aéroports « déverseront ce surcoût sur [ces dernières] ». De plus, le fait que seuls les gros aéroports soient concernés par la mise en place de cette nouvelle taxe est un problème. Air France, comme d'autres compagnies aériennes, opère principalement sur ces grands aéroports. Et du côté des aéroports moins importants, on retrouve notamment les compagnies low cost étrangères (Ryanair, EasyJet...). « Quand on regarde les niveaux de trafic depuis 15 ans, le poids des compagnies françaises régresse d'année en année. Pour nous, cela induit une nouvelle distorsion de concurrence qui va nous faire du mal. » La dirigeante estime aussi que ce n'est pas aux compagnies françaises de payer seules les taxations du pays et que les compagnies étrangères doivent également participer. « Il nous paraît logique que les compagnies françaises ne paient pas l'essentiel des taxations françaises. » Air France paie trois milliards d'euros de taxes, impôts et redevances par an comme l'a souligné Anne Rigail.