Confier la création de l'euro numérique au groupe américain Amazon ? C'est ce qu'a décidé la Banque centrale européenne (BCE). En tout, ce sont cinq entreprises qui ont été choisies pour travailler sur ce projet. Les quatre autres sociétés sont européennes. Les cinq prestataires ont répondu à un appel d'offres et ont été retenus parmi plus de 50 candidats.

Mise sur le marché prévue en 2025-2026

Dans un communiqué, la BCE a expliqué que « les cinq fournisseurs choisis correspondent le mieux aux capacités spécifiques requises pour le cas d'utilisation assigné ». Toutefois, le choix de la BCE de faire appel au GAFA ne fait pas l'unanimité. Le groupe américain sera entouré de CaixaBank (Espagne), de Worldline (France), de Nexi (Italie) et de l'EPI (l'European Payments Initiative ou, en français, « initiative européenne pour les paiements »). L'euro version digitale devrait arriver sur les marchés à partir de 2025-2026. Il aura la valeur de l'euro classique et servira pour les paiements en ligne. Il sera aussi présenté comme une alternative aux diverses cryptomonnaies qui existent. Son principal atout ? Grâce à la blockchain, il sera traçable. Et si l'échec de Libra (Meta, ex-Facebook) aurait pu décourager la BCE, ce n'est pas le cas. Il reste, entre autres, à définir les attentes des futurs utilisateurs de l'euro numérique et à rédiger les textes légaux qui encadreront sa mise sur le marché et son utilisation.