Réunion au sommet pour le dossier Alstom

Ce lundi 16 juin, les PDG de Mitsubishi et Siemens vont présenter à la direction d'Alstom leur « proposition engageante de valorisation des actifs industriels du groupe dans son périmètre actuel ». Une initiative visant à convaincre les administrateurs d'Alstom membres du comité ad hoc, chargé d'évaluer l'offre de General Electric, de laisser passer une proposition à 12,35 milliards d'euros cash. L'offre nippo-allemande s'articule notamment autour d'une prise de participation de Mitsubishi dans le capital d'Alstom, à hauteur de 5 à 10%. Selon des sources proches du dossier, l'Etat serait prêt à investir à cette hauteur, gage du soutien d'Arnaud Montebourg au projet industriel Siemens-Mitsubishi. Le groupe nippon prévoit enfin de créer une coentreprise avec le fleuron français de l'industrie ferroviaire dans les turbines à vapeur, en apportant une partie de ses actifs dans le secteur de l'énergie.

Alstom : la position du gouvernement

De son côté, Siemens focalise son intérêt sur les turbines à gaz d'Alstom, d'ores et déjà fabriquées en Allemagne, en Suisse et aux États-Unis. Ce projet tranche radicalement avec la perspective de créer un « Airbus de l'énergie » et un « Airbus du rail », prônée il y a encore quelques semaines par le ministre de l'Economie. Pour autant, Arnaud Montebourg réitère son soutien à l'offre nippo-allemande, aux allures de démantèlement du géant français de l'industrie ferroviaire et de l'énergie.