Une cure d'amaigrissement historique

Coup de tonnerre chez Airbus. L'avionneur, très durement touché par la crise liée à la pandémie de Covid-19, a annoncé le 30 juin lors d'un comité de groupe européen extraordinaire la suppression de 15.000 postes, dont 5000 dans l'hexagone, sur les 135.000 qu'il compte à travers le monde. Des suppressions qui doivent intervenir d'ici à l'été 2021 et que le président d'Airbus Guillaume Faury justifie en évoquant 'l'ampleur et la profondeur de la crise de Covid-19'. Dans le détail, Aribus compte supprimer 14.931 postes dans sa branche avion, le pays le plus durement touché étant l'Allemagne avec 5.100 suppressions, devant la France avec 4.952 emplois, le Royaume-Uni, l'Espagne et 1.300 postes dans le reste du monde. "Il y a de nombreux postes pour lesquels nous n'aurons pas de travail pendant des années", a indiqué Guillaume Faury dans un entretien à la Dépêche. 

Le choc des salariés et des syndicats 

Le ministère de l'économie et des finances a jugé ce plan de réduction 'excessif', et souhaite qu'Airbus minimise 'au maximum les départs contraints'. La direction de son côté se dit 'incapable aujourd'hui de prendre l'engagement' de ne pas faire de licenciements secs. Inacceptable pour les syndicats. 'Nous ne voulons pas de licenciements, pas de mesures contraignantes', alerte Jean-François Knepper, délégué Force ouvrière (FO). Un sentiment partagé par la CGT qui déclare qu'elle 'refusera toute annonce de licenciement sec.'