Renouer avec le succès commercial

A l'occasion de la visite du Président iranien Hassan Rohani à Paris, Fabrice Bregier a signé hier avec la compagnie aérienne Iran Air un protocole d'achat engageant portant sur 118 appareils, dont 12 A380. Ce matin, l'avionneur européen annonçait la commande de 3 A380 supplémentaires par la compagnie aérienne japonaise All Nippon Aiways. Ces deux commandes viennent mettre un terme à cinq années sombres où cet avion, plébiscité par les voyageurs qui ont eu la chance de l'emprunter sur un vol, ne trouvait plus du tout grâce aux yeux des compagnies aériennes.

Lancé en 2001, cet avion qui permet de transporter un nombre record de passagers dans des conditions de confort exceptionnelles n'a pas vraiment connu un succès commercial retentissant. Plutôt un succès d'estime. Depuis son lancement l'A380 totalise en effet 319 commandes, passées par 20 clients, en comptant All Nippon Airlines et Iran Air.

On ne sait pas encore quels types de motorisation l'Iran choisira. En revanche, pour All Nippon Airways (ANA), les quatre réacteurs du super jumbo seront de modèle Rolls Royce Trent 900.

Un avion qui fait hésiter

La commande nippone, bien que plus modeste que l'Iranienne, est en fait la plus remarquable. En effet, l'avionneur toulousain était il y a quelques années encore totalement absent du marché japonais, où Boeing régnait en seul maître. Le fait d'avoir réussi à ouvrir le marché nippon aux Airbus , et même à cet A380, est un succès considérable.

L'A380 fait en effet hésiter les compagnies à cause de ses quatre réacteurs énergivores, et des difficultés qu'elles éprouvent à remplir un avion dont la capacité est aussi importante. Mais cela ne semble pas un problème pour ANA, bien au contraire, puisqu'ils vont venir soutenir la « stratégie d'augmentation de 50% en cinq ans de ses capacités sur les liaisons internationales ».