La tour n° 2 touchée également

Le mois de novembre n'aurait sans doute pas pu se terminer plus mal pour Lactalis, qui se retrouve en ce 30 novembre face à d'autres produits contaminés au sein de son usine de Craon, basée en Mayenne. Selon des documents de la Direction générale de la Santé (DGS) que l'AFP a pu consulter hier, l'entreprise agroalimentaire française spécialisée dans les produits laitiers va devoir s'expliquer sur le fait que deux types de salmonelles ont été retrouvés dans des produits fabriqués par la tour n° 2 de son usine mayennaise.

Toujours selon les documents dévoilés, ces bactéries auraient été détectées par Lactalis lors d'autocontrôles environnementaux, peu avant le début de l'affaire du lait contaminé. Cela vient fortement porter atteinte à l'image du groupe actuellement dirigé par Emmanuel Besnier, qui avait jusque-là assuré que le phénomène de contamination se limitait à la tour n° 1, qui a été définitivement fermée depuis le scandale.

Un mois de novembre compliqué

Or les données dévoilées hier par la DGS et l'AFP tendent à montrer que le problème rencontré par Lactalis est plus gros que celui qui est actuellement reconnu. L'association des familles victimes du lait contaminé (AFVLCS) s'inquiète tout particulièrement de cette découverte, à l'heure où le groupe français avait justifié le fait que la tour n° 2 de son site de Craon se remette en marche par une contamination visant exclusivement la tour n° 1. Dans ce contexte, l'activité de cette deuxième tour avait repris en juillet dernier.

Pour rappel, le géant des produits laitiers avait déjà dû se défendre au début du mois suite aux déclarations de certains médias français. Les journaux Le Parisien et Marianne avaient accusé Lactalis d'avoir caché d'autres manquements sanitaires suite au scandale qui a touché le groupe en 2016. À l'époque, la direction de Lactalis avait assuré n'avoir jamais mis sur le marché, dans l'Hexagone comme à l'international, des produits qu'il aurait su contaminés.