Parce que la protection de l'environnement est un enjeu crucial, l'Union européenne a décidé d'agir dans le secteur aérien en mettant notamment en place des « taxes vertes » (augmentation de l'écocontribution sur le prix des billets d'avion, par exemple). Cependant, pour le secteur déjà en souffrance à cause de la pandémie, ces taxes sont considérées comme une menace à l'encontre des emplois et du développement de nouvelles technologies permettant d'émettre moins de CO2.

Ben Smith prend la parole

Ben Smith, directeur général d'Air France-KLM, estime que ces taxes « ne soutiennent pas la réduction des émissions ». Il ajoute que « cela est [même] contre-productif et nous priverait de fonds qui pourraient sinon être investis dans des projets environnementaux ». De son côté, la Commission européenne a revu ses objectifs environnementaux à la hausse. Désormais, elle table sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici à 2030 (contre les 40 % initialement envisagés par rapport au niveau de 1990). Sauver le secteur aérien ou sauver la planète, tel est le dilemme auquel doivent faire face les divers gouvernements européens. Chez Air France-KLM, on propose un prix minimum pour les billets d'avion afin de réduire le trafic mondial. Une « idée folle de la part d'une compagnie aérienne à tarif élevé » estime-t-on chez Ryanair.