Affaire Copé : Bygmalion, l'agence au coeur du scandale

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Le Point accuse Jean-François Copé de favoritisme et de surfacturation au profit de l'agence de communication Bygmalion, fondée par des proches du président de l'UMP.

Publié le 28-02-2014 par Laurent Baquista

Bygmalion : soupçons de favoritisme et de surfacturation

 

A seulement un mois des municipales, cet épisode ne manquera certainement pas d'accentuer le sentiment de défiance des Français envers la classe politique. Dans son édition du jeudi 27 février, Le Point accuse le président de l'UMP, Jean-François Copé, d'avoir favorisé la société Bygmalion. Cette agence de communication aurait ainsi effectué des prestations surfacturées, à l'occasion des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Selon le Canard Enchaîné, l'agence aurait récupéré le budget communication de l'UMP dès 2010, soit un total de 8 millions d'euros. Le scandale est alimenté par les liens qui unissent Jean-François Copé aux dirigeants de Bygmalion : Guy Alvès a été son chef de cabinet au ministère du Budget tandis que Bastien Millot a été son directeur de cabinet à la mairie de Meaux.

 

 

Bygmalion, une réputation d'opacité

 

Fondée en 2008 par les deux proches de Jean-François Copé, l'agence de communication Bygmalion a déjà impliquée dans une affaire financière. Selon le Canard Enchaîné, son co-fondateur Bastien Millot aurait profité de son dernier jour au poste de directeur délégué de France Télévisions pour signer plus de 140 000 euros de contrats entre l'entreprise publique et sa nouvelle société. Le Point s'interroge également sur les liens entre Bygmalion et le holding familial d'Emmanuel Limido, un gestionnaire de fortune très lié au Qatar. Pour l'heure, Jean-François Copé a vigoureusement dénoncé les accusations "mensongères" du Point, et annoncé son intention de déposer une plainte en diffamation.

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