ADP veut augmenter les redevances aéroportuaires de 2,5% : en pleine crise, les compagnies voient rouge

Perturbations en vue a l'aeroport roissy-charles de gaulle jeudi et vendredi en raison d'une greve

Selon nos informations, le gestionnaire des aéroports parisiens veut augmenter les redevances de 2,5% en moyenne en 2021. La quasi-totalité des compagnies aériennes, Air France en tête, refusent cette augmentation, et demandent un gel. Easyjet s'est abstenue. Car la proposition d'ADP maintient le statut "européen" des vols à destination du Royaume-Uni pour éviter qu'ils ne basculent, avec le Brexit, dans la tarification "vols internationaux", beaucoup plus chère. Ceci dans le but de maintenir l'attractivité de Paris une fois le Royaume-Uni hors de l'UE. De son côté, à Lyon, Vinci veut augmenter les tarifs de 9%.

Publié le 03-11-2020 par Fabrice Gliszczynski

En temps normal déjà, la question des redevances aéroportuaires était électrique, les compagnies refusant depuis des années les hausses de tarifs facturées par les aéroports. Avec la crise sans précédent qui frappe tous les acteurs du transport aérien, le sujet ne peut qu'être explosif. La bataille des redevances revient sur le devant la scène.

Récemment, à l'occasion d'une commission consultative économique (cocoéco) qui s'est tenue avec les compagnies, ADP, le gestionnaire des aéroports parisiens, a proposé d'augmenter les redevances de 2,5% en 2021, provoquant l'ire de la quasi-totalité des transporteurs, Air France en tête.

Inacceptable pour les compagnies

Vendredi dernier, lors d'une réunion téléphonique avec les analystes financiers, la directrice générale d'Air France, Anne Rigail, a dénoncé cette proposition, en indiquant qu'il était difficile d'accepter une quelconque hausse des redevances.

"Nous demandons le gel des redevances", a-t-elle lancé.

Même son de cloche au sein des associations de compagnies aériennes. Pour la  fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) et le syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara), cette hausse est "inacceptable".

"On ne peut pas avoir un fournisseur qui augmente ses redevances alors que le marché, en pleine crise, pousse à baisser le prix des billets d'avion", font-ils valoir.

Pour rappel, en raison de la gravité de la crise, le contrat de régulation économique (CRE) qui était censé définir dans un cadre pluriannue

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