A Pôle emploi, les agents au chevet des jeunes victimes de la crise

Agence Pole emploi

REPORTAGE. A Saint-Ouen-sur-Seine (93), à l'agence de Pôle emploi, les équipes de conseillers sont en première ligne pour aider les jeunes plus sévèrement touchés par les ravages de la crise. L'antenne couvre une vaste zone d'emplois où les ouvriers du Grand Paris et des Jeux Olympiques de 2024 peuvent côtoyer les plus vulnérables.

Publié le 15-03-2021 par Grégoire Normand

"Avec la pandémie, mon CDD n'a pas été renouvelé". Après un an et demi dans une entreprise de sûreté à l'aéroport de Roissy, Maïga a perdu son travail d'agent de sécurité à la veille du premier confinement. Avec la fermeture des frontières, ce jeune homme de 27 ans navigue entre les périodes d'essai et les rendez-vous à Pôle emploi. "Au moment de l'arrêt des vols, beaucoup de sous-traitants et d'entreprises ont stoppé leur activité du jour au lendemain" soupire-t-il. Et l'hécatombe n'est pas finie. Plus de 30.000 emplois pourraient disparaître dans les mois à venir sur la zone aéroportuaire.

Ce mardi matin, ils sont cinq autour de la table convoqués par l'agence de Pôle emploi de Saint-Ouen-sur-Seine (93) pour une présentation des métiers de la sûreté au sein du groupe RATP.  En face, Mélodie, Samuel, Justine et leurs collègues de l'agence tentent de réparer les blessures sociales provoquées par la pandémie. "Le but aujourd'hui, c'est un CDI" affirme sans détour Nadia Chergui, directrice des partenariats chez Job Odysée, une association proche du terrain qui cherche à diversifier les recrutements dans ce département où le chômage des jeunes frôle les 20% et la pauvreté culmine à près de 35% à certains endroits. L'organisation repère les profils qui pourraient particulièrement intéresser la RATP.

Comme Maïga et les quatre garçons, plusieurs dizaines de milliers de jeunes se retrouvent éloignés de l'emploi en raison de la pandémie et des périodes de confinement à répétition. La

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