À Molsheim, Bugatti veut raccourcir les délais sur la Chiron

Bugatti, Molsheim

La marque spécialiste des voitures de sport recrute 21 personnes dans son atelier de production à Molsheim (Bas-Rhin). Portée par les ventes de la Chiron, son modèle unique de supercar depuis 2016, Bugatti souhaite à moyen terme étendre sa gamme à un second modèle fabriqué en Alsace.

Publié le 11-06-2019 par Olivier Mirguet, à Strasbourg

Bugatti, la légendaire marque alsacienne reprise en 1998 par le groupe Volkswagen, a réalisé en 2018 son second exercice bénéficiaire consécutif. Une bouffée d'oxygène après deux décennies de pertes liées à un investissement initial trop important lors du retour à Molsheim, en 2004. Le constructeur a annoncé l'embauche de 21 personnes dans son atelier où il a produit 76 Chiron en 2018. La production devrait dépasser 80 exemplaires cette année. Les effectifs du site alsacien vont excéder 120 salariés, un record. « Nous souhaitons réduire les délais de livraison, qui s'établissent actuellement à deux ans », reconnaît Stephan Winkelmann, président de Bugatti.

Des difficultés liées à la logistique et aux fournisseurs ou équipementiers ont pu entraîner des tensions dans le montage de cette voiture, à 2,6 millions d'euros. Les éléments principaux proviennent d'Italie (coque et carrosserie), de Grande-Bretagne (transmission) et d'Allemagne (moteur). Début juin, sept exemplaires se trouvaient simultanément en cours de fabrication. En temps normal, il y en a seulement trois. L'assemblage de la carrosserie, du groupe motopropulseur et de l'habitacle mobilise à chaque fois 360 heures de travail.

« La production pourrait atteindre 700 exemplaires par an »

Bugatti, qui compte 300 salariés en incluant ses services supports en Allemagne, dispose en Alsace de réserves foncières suffisantes pour accroître encore ses capacités. « La marque est mûre pour accueillir un second modèle, estime Step

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