« Quand un syndicat se positionne pour un parti, cela devient dangereux » (Arnaud Gaillot, président des Jeunes Agriculteurs)

Arnaud Gaillot

ENTRETIEN - Le syndicaliste revient sur l’extrême tension au Salon et appelle le président de la République à concrétiser ses promesses rapidement.

Publié le 25-02-2024 par Propos recueillis par Giulietta Gamberini

LA TRIBUNE DIMANCHE - Quelle est la situation  : les ponts sont coupés ou le dialogue est renoué?

ARNAUD GAILLOT - Non, le dialogue n'est pas coupé. En tant que corps intermédiaire, c'est notre responsabilité de le maintenir. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons accepté de participer au petit déjeuner avec le président de la République. Nous avions en revanche refusé de prendre part au grand débat, car après l'annonce de l'invitation du mouvement Les Soulèvements de la Terre la colère dans les rangs était trop forte. Après le petit déjeuner, nous savions que la tension était encore là, mais nous avons d'abord échangé avec notre réseau, et ensuite nous avons proposé au président d'avoir un dialogue avec des délégués syndicaux. Cela a permis de consolider notre parole, celle de leurs représentants.

Est-ce que cela a permis d'apaiser la base?

Les gens qui ont discuté avec le président ont pu constater que les choses tendent dans le bon sens. On a le sentiment qu'il a envie d'avancer. Mais il faut que ses promesses se concrétisent rapidement. Les réunions annoncées dès lundi dans les préfectures afin de lancer un recensement des situations de trésorerie les plus critiques pourront notamment donner des gages.

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