Actuellement le partenaire énergétique le plus important de l'Union européenne, la Russie compte pour 40 à 50 % des importations européennes de gaz et de charbon et 20 à 25 % des importations européennes d'hydrocarbures. Cette dépendance est réciproque, car la Russie exporte par exemple les deux tiers de son pétrole dans l'UE.

Pour contraindre la Russie à stopper son invasion destructrice et meurtrière de l'Ukraine, qui dure depuis le 24 février, l'UE a décrété cinq vagues de sanctions à l'égard du pays et de sa classe dirigeante. Inefficaces pour l'instant.

Pour tarir véritablement assécher le financement des forces armées de la Russie engagées depuis le 24 février dans l'invasion de l'Ukraine, l'Union européenne sait que la solution serait d'arrêter tout achat de produit énergétique issu de la Russie mais elle doit gérer des écueils géostratégiques importants avant de pouvoir mettre en place un embargo pétrolier et gazier strict.

Proposition d'un embargo "progressif"

En témoigne la difficulté à boucler le sixième train de sanctions qu'elle prépare contre la Russie puisqu'il pourrait inclure l'instauration d'un embargo sur les importations de pétrole russes d'ici la fin de l'année, selon les déclarations à Reuters de deux diplomates européens dimanche.

"Il y a une volonté politique de cesser les achats de pétrole à la Russie et nous aurons la semaine prochaine des mesures et une décision sur un retrait progressif", a affirmé un responsable européen impliqué dans les discuss