Face à la commission parlementaire pour les sciences et technologies, les opérateurs BT et Vodafone ont émis leurs inquiétudes quant à un calendrier trop serré pour filtrer les équipements Huawei de leurs infrastructures réseaux. Vodafone a précisé que cela pourrait engendrer des dégradations et des coupures chez ses usagers. Un délai trop court demanderait  une suspension de plusieurs sites d'une même zone simultanément. Par ailleurs, l'opération pourrait coûter des milliards à Vodafone. Selon BT, il faudrait entre cinq et sept ans pour réaliser correctement les travaux d'adaptation des infrastructures. Vodafone a demandé un 'délai raisonnable'.

Prendre le temps

En janvier, la Grande-Bretagne statuait sur la question Huawei en lui accordant une place limitée sur la 5G du pays en termeS de secteurs et de parts de marché. Toutefois, la dernière décision du gouvernement américain pourrait les amener à revoir leur copie. En effet, vendre des semi-conducteurs dotés de technologies américaines au groupe chinois demande une autorisation gouvernementale depuis le mois de mai. Une situation qui pourrait, à terme, avoir un impact sur sa capacité à fournir des équipements réseaux. Une nouvelle décision anglaise est attendue en juillet.

Du côté de Huawei, on incite le pays à prendre son temps. Sur Twitter, la société partageait le 8 juillet les propos de son vice-président Victor Zhang. Celui-ci estime qu'il est trop tôt pour pouvoir estimer les conséquences des restrictions américaines sur le long terme.