5G : l'aménagement du territoire érigé en priorité politique

Les encheres francaises pour les frequences 5g decalees

Aux dires du gouvernement, l'époque où les attributions de fréquences aux opérateurs ne servaient qu'à remplir les caisses de l'Etat est terminée. L'exécutif argue que ces ventes de spectre constituent un moyen d'apporter la téléphonie mobile partout dans le pays, y compris dans les campagnes et les territoires les moins denses.

Publié le 06-10-2020 par Pierre Manière

C'est un changement de philosophie. Depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, l'exécutif affirme avoir modifié son logiciel concernant les attributions de fréquences aux opérateurs télécoms. A la moindre occasion, le gouvernement le répète : l'objectif n'est plus, comme par le passé, de profiter de ces occasions pour soutirer un maximum d'argent aux opérateurs, mais d'en faire un levier pour accélérer la couverture en téléphonie mobile du territoire. Y compris dans les villages et les territoires les moins denses, qui, pour des raisons de rentabilité économique, ne sont jamais la priorité des opérateurs.

Voilà pourquoi Cédric O, le secrétaire d'Etat à la Transition numérique, ne s'est pas épanché sur les 2,8 milliards que vient de rapporter à l'Etat la vente du spectre 5G. Lors d'une conférence de presse, ce jeudi, il a simplement déclaré que « ce chiffre » était « important », avant d'insister sur « les obligations de déploiement et de couverture de l'ensemble du territoire » des opérateurs. Le ministre a rappelé qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free devront déployer « 3.000 sites mobiles en 2022, 8.000 en 2024, et 10.500 en 2025 dont 25% [pour ces deux derniers jalons, Ndlr] dans les communes en zone peu dense et les territoires d'industrie »« Nous voulons couvrir la France et apporter la meilleure connexion Internet à tous les Français où qu'ils soient », a-t-il ajouté.

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