1.317 jours, la lente et tortueuse préparation de la finance au Brexit

La City Londres

Entre pics de fièvre, accalmies, accélérations, revirements, les acteurs financiers européens ont mené un long et tortueux travail pour définir leur organisation post-Brexit, esquissant les contours du nouveau visage de la finance en Europe.

Publié le 31-01-2020 par Benoit Toussaint, AFP

Le 24 juin 2016, un coup de tonnerre secoue la finance européenne : les Britanniques viennent de voter pour un divorce avec l'Union européenne. Londres, capitale européenne du secteur, centre névralgique des marchés mondiaux, risque d'être coupée du continent.

Entre pics de fièvre, accalmies, accélérations, revirements, les acteurs financiers européens vont devoir mener un long et tortueux travail pour définir leur organisation post-Brexit, esquissant les contours du nouveau visage de la finance en Europe.

"L'écosystème bancaire a été très surpris, mais le métier de la banque c'est de gérer du risque, ce risque avait été anticipé", se souvient pour l'AFP Stéphane Dehaies, salarié de la banque britannique RBS lors du vote et désormais associé au sein du cabinet KPMG.

La City londonienne accueille alors quelque 17.000 entreprises et plus de 450.000 salariés, en finance principalement. De nombreuses banques, assurances et fonds d'investissements internationaux y ont installé leur siège.

"Ce qui m'a frappé, c'est la vitesse de réaction. Dès août 2016, on a commencé à travailler", raconte Marc Perrone, avocat parisien employé à l'époque par le prestigieux cabinet Linklaters.

"Scénario du pire" : la perte du passeport

Principale inquiétude pour le monde financier : la perte du "passeport", dispositif permettant de vendre depuis le Royaume-Uni produits et services financiers dans l'UE après l'approbation d'un seul des 28 régulateurs nationaux. Durant les premières semaines, "be

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