Cybersécurité : pourquoi Thales s'est offert la pépite Imperva

Patrice Caine, Thales

Patrice Caine fait le pari de développer un pôle cybersécurité hyper lucratif au sein de Thales. Le groupe de technologies se voit comme un peu comme un laboratoire pharmaceutique capable de sortir des produits et solutions de cybersécurité à l'image - toute proportion gardée - d'un médicament « blockbuster ».

Publié le 05-03-2024 par Michel Cabirol

Quand Patrice Caine présentera aujourd'hui les très bons résultats 2023 de Thales, il ne pourra évidemment pas oublier l'acquisition très audacieuse du groupe de cybersécurité américain Imperva (500 millions de dollars de chiffre d'affaires), qui a beaucoup surpris à l'été 2023. Non seulement Thales est entré avec panache dans le top cinq des groupes de cybersécurité mondiaux mais cette emplette de 3,6 milliards de dollars renforce la stratégie ciblée du PDG de Thales dans la cybersécurité, un secteur encore très fragmenté. Car le groupe de technologies poursuit un plan bien précis depuis plus de dix ans dans le domaine lucratif des produits et des solutions en pleine croissance.

 Cyber : docteur ou laboratoire ?

Si le groupe ne délaisse pas les services, qui représentent environ 400 millions sur les 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires qu'il devrait réaliser en 2024, il se concentre sur le segment le plus lucratif de cette filière : les produits, les solutions, le chiffrement (soit plus de 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, Imperva compris). Pour Patrice Caine, la cybersécurité peut se comparer au secteur de la santé : le docteur, qui soigne et rend un service, et le laboratoire, qui développe et conçoit un médicament.

In fine, le laboratoire gagnera largement mieux sa vie qu'un médecin, encore plus s'il réussit à développer un blockbuster à l'image de Moderna. C'est en ce sens que Thales se différencie aujourd'hui de plus en plus des groupes comme Atos, ou e

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