Loi de programmation militaire : l'heure des choix, le choc des arbitrages
Il y a le discours officiel d'Emmanuel Macron, qui affiche de grandes ambitions militaires pour la France lors de la Revue nationale stratégique. Et en même temps, il y a les économies anticipées par les états-majors et la direction générale de l'armement pour la préparation de la future Loi de programmation militaire.
Publié le 16-11-2022 par Michel Cabirol
« Et en même temps ». Cette expression labellisée Emmanuel Macron pourrait peser fortement sur les armées très rapidement. Car il y a le discours officiel du Chef de l'État, qui a décliné lors de la présentation de la Revue nationale stratégique (RNS) toutes les très belles ambitions européennes et mondiales de la France. Et puis il y a aussi ce qui se prépare dans les cuisines du ministère par les états-majors et la Direction générale de l'armement (DGA) à la demande de l'Hôtel de Brienne : réduction de cibles, voire abandon de programmes, ou encore étalement de programmes, selon des sources concordantes.
Du grand classique mais clairement des économies au cas où la trajectoire financière de la future Loi de programmation militaire 2024/2030 (LPM) ne permettrait pas de faire rentrer tous les programmes - le fameux édredon - dans la valise budgétaire. D'autant que les armées ont aussi identifié un certain nombre de besoins nouveaux compte tenu des retours d'expérience de la guerre en Ukraine et d'autres conflits (Haut-Karabagh, Yémen...). Ce sont donc des besoins supplémentaires qui se rajoutent aux programmes en cours ou en voie d'être lancés.
430 milliards d'euros ?
En attendant le prochain conseil de défense sur la LPM qui devrait être décisif pour la validation de la trajectoire budgétaire de la LPM, les états-majors et la DGA ont fait le job en identifiant un certain nombre de pistes d'économies. Rien n'est encore décidé. Pourtant, il est déjà à la fois paradoxal et étra
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